Dernière ligne droite, derniers jours de voyage… nous pourrions poursuivre notre route encore un peu plus vers l’est… découvrir d’autres volcans ou d’autres cascades, gravir d’autres montagnes ou découvrir d’autres villages traditionnels mais nous choisissons de nous poser… de nous reposer. A une heure en bateau de Labuanbajo se trouve l’île de Seraya. Petite île possédant seulement quelques bungalows en bord de mer et un village de pêcheurs.
Karine, Fred et leurs enfants décident de nous y accompagner… Nous voilà partis pour quelques jours tranquilles dans un autre petit paradis…
Plages de sable blanc, lever ou coucher de soleil fantastiques et site de snorkeling, cela suffit à occuper nos journées. Il faut dire que les fonds marins sont très riches…
Requins pointe noir, raie aigle, tortues, rascasses, différentes espèces de balistes, poissons et coraux multicolores…
Nous passons parfois cinq heures sous l’eau, nous voulons profiter à fond de ces derniers jours de détente…
Les habitants du village de pêcheurs, qui se trouve de l’autre côte de l’île, nous accueillent chaleureusement…
Quelques paillottes, des chèvres, des poules, une mosquée et des dizaines d’enfants qui sautillent, crient et rient. Ils veulent être photographiés… un vrai plaisir, des rires éclatent à chaque visionnage de photo !
Les trois jours passés sur cette île ont filé vitesse grand V, nous quittons nos compagnons de route puis amorçons notre retour.
Nous appréhendons ce voyage de Florès jusqu’à Gili Air, notre dernière destination….28 heures, c’est le temps nécessaire pour parcourir ce trajet. A Labuanbajo nous embarquons pour six heures de ferry.
C’est folklorique, des cochons placés dans des pick-up parviennent à se sauver et refusent d’embarquer… C’est un véritable combat entre l’équipe du fret et les porcs…. Deux membres de l’équipe sont nécessaire pour déplacer un cochon… un gars à l’avant pour tirer sur la corde fixée à la patte du pourceau et un gars à l’arrière pour donner des coups de bâton…évidemment les cochons finissent par perdre, entassés dans la cale entre les chargements de bananes et les scooters.
Grâce aux cochons nous partons avec près de deux heures de retard ! Nous sommes placés dans le carré VIP, contrairement aux locaux nous bénéficions de sièges confortables et sommes épargnés par l’odeur des excréments qui émanent du sous-sol. Arrivés à Sumbawa c’est la cohue, nous nous entassons dans un mini bus… du jamais vu ! Nous sommes une cinquantaine de personnes à l’intérieur (alors qu’il peut en contenir une trentaine..ça c‘est normal ) mais je me rends compte, lorsque le chauffeur est contraint de s’arrêter parce qu’un pneu a éclaté, qu’il y a aussi une vingtaine de personnes sur du toit !
Il fait noir, nous sommes sur une petite route de montagne mais le chauffeur parvient à changer la roue à la lueur d’un briquet.
Nous poursuivons la route, changeons de bus, réembarquons dans un ferry, reprenons un bus, négocions le prix d’un taxi, finissons dans une petite embarcation pour enfin nous installer sur Gili Air.
Pourtant voisine de gili Meno, cette île est assez différente…
Plus d’animations, plus de constructions, plus de touristes… bref moins d'authenticité. Nous y trouvons tout de même notre bonheur, un magnifique bungalow entouré d’un jardin, la mer et un bon restaurant.
Nous offrons à Clément une seconde plongée. Maï, son instructrice, l’accompagne jusqu’à 12 mètres de profondeur… Notre récompense ? Il sort de l’eau les yeux pétillants de bonheur !
Il est temps pour nous de faire nos adieux à Gili Air mais également nos adieux à l’Indonésie.
Nous prenons notre dernier vol direction Charles de Gaulle. Ce n’est pas un moment facile même si nous sommes heureux de retrouver nos familles et nos amis. Rentrer signifie la fin d’un rêve, la fin d’une aventure… Mais nous le savions, rien ne dure toujours !