VADROUILLE À 3 AUTOUR DU MONDE

Les quatre semaines passées en Equateur ne nous ont pas permis de voir tout ce que nous aurions souhaité, seulement, il ne faut pas oublier que nous devons traverser l'Amérique du sud et l'Amérique du sud c'est grand... Très grand !

C'est très enthousiasmés et la tête remplie de souvenirs que nous quittons ce pays.

L'Equateur... Quelle diversité tant au niveau de la faune, de la flore ou des climats... Et puis beaucoup de faits très marquants, très curieux ou parfois même très écœurants nous ont interpellé... ICI il y a tellement de choses différentes...

ICI  tu ne mets surtout pas le papier hygiénique dans les toilettes... Tu le mets à côté des toilettes... Bon, en général y'a une poubelle... Sans couvercle... Hum ! Au départ tu loupes le coche et puis avec l'entraînement...

ICI  la principale alimentation de l'équatorien reste le poulet... Exclusivement le poulet. Rien ne se perd... Même les pattes sont vendues et mangées !  (ça doit être croquant !)

Nous, on en peut plus du poulet... On en veux plus du poulet ! L'autre jour,  nous mangions du poulet (comme tous les jours) en regardant chiken run à la télé... J'crois même que j'ai un petit duvet qui me pousse... J'vous direz pas où !

ICI  les voitures et les taxis sont encore plus "vintage" que la mienne et souvent, au combien plus pourris ! Je vous épargne les détails à propos des odeurs et l'état de propreté...

ICI  on mange du mais bouilli qui a le goût de vieille chaussette qui aurait traînée 3 jours dans une botte en plastique

ICI  le bruit est de rigueur. Peu importe... C'est partout, tout le temps, tout le monde et avec n'importe quoi. Il faut FAIRE DU BRUIT ! 

ICI  lorsque tu confies ton linge dans une laverie, tu le récupères façon rétrécie/chiffonné/non désodorisé

ICI  il y a le tri sélectif ! Par-contre cela ne dérange absolument personne de jeter,  par les fenêtre du bus, tous les déchets ( couches débordantes de crotte, sachets et boites en plastiques, bouteilles... ) Ah dommage ! Nous étions au milieu d'un paysage splendide !

ICI  le bus de nuit a deux heures d'avance sur l'horaire prévu (en partant en retard !) ! Bon, tu sors du bus déglingué, fracassé, en morceaux (ben ouais t'as pas dormi... Y faut bien que tu t'accroches !) avec un très gros sachet de vomi (normal, nous on l'a pas jeté par la fenêtre !)

ICI  tu manges du cochon d'inde. C'est un mets très apprécié, il est mangé rôti, vendu vivant ou déjà prêt à cuire ! En espagnol il s'écrit CUY mais se prononce couille. J'aime autant vous dire que je n'ai pas demandé au monsieur pour goûter un morceau de couille !

... C'est aussi tout cela qui crée le dépaysement et les souvenirs !

Il nous a fallu plusieurs jours pour traverser les quelques centaines de kilomètres qui nous séparaient de la cordillère blanche au Pérou. Nous aurions pu mettre une petite quarantaine d'heures mais nous cherchons avant tout le confort de clément ( le pauvre, il en bave trop durant les déplacements en bus )

Nous passons actuellement deux jours tranquilles à Huaraz ( altitude 3090 M ) afin de nous acclimater à l'altitude... Mercredi nous partons pour un treeking guidé durant 4 jours et 3 nuits dans la cordillère !

Nous savons que certains d’entre vous s’inquiétaient de ne pas avoir de nouvelles… tout va bien… Nous étions juste aux GALAPAGOS !

GALAPAGOS : Prononcez ce mot et tout le monde se met à rêver..

GALAPAGOS : Il y a quelques années, dans une émission de Nicolas Hulot, j’ai découvert que cet archipel existait !

GALAPAGOS : Archipel volcanique situé 1200 km à l’ouest des côtes équatoriennes composé de 19 îles et d'une quarantaine d’îlots.

GALAPAGOS : Destination rêvée par beaucoup d’entre nous…



                    Nous ne voulions pas nous priver de ce rêve !



C’est complètement déglingués par le trajet depuis Banos que nous arrivons aux Galápagos. L’île de Santa Cruz nous accueille... Enfin… Nous réclame 100 $ par tête juste pour obtenir le droit et le privilège d’entrer dans le parc National ! Et oui les Galápagos reste une destination chère… Très chère !

Pour découvrir l’archipel plusieurs solutions s’offrent à nous :

- Une croisière en bateau ( de catégorie médiocre à luxueuse ) qui vous emmène d’île en île moyennant, au minimum, 1500$ par personne pour 7 jours. Ouah ! Ça pique et Picsou veille au grain ( ouais c’est Damien qui tient la bourse et je vous garantie… Il l’a tient bien !).

- Séjourner sur plusieurs îles et visiter les différents sites avec un guide... Toujours en groupe bien évidemment !

Nous sommes du genre antisocial surtout lorsqu’il s’agit de suivre un troupeau de touristes. La solution adaptée à nos envie... Ou plutôt à notre budget :

Découvrir l’archipel par nos propres moyens en séjournant sur des îles différentes.

C’est donc à pied et exclusivement à pied que nous arpentions les îles. On s’en est tapé des kilomètres, ah ouais ! Pas besoin de berceuse le soir. A 20h30 tout le monde ronflait ! ( sauf moi bien sûr ! Les femmes ne ronflent pas ! )

Notre tactique : Partir tôt le matin ou après le passage des groupes ( tous les tours opérateurs proposent les mêmes parcours aux mêmes heures )



Nous avons sélectionné deux îles : Santa Cruz ( ben on était déjà sur place !) et Isabela

La traversée entre ces deux îles s’est avérée, disons… Mouvementée !

Nous voici donc partie de Santa Cruz dans un rafiot pourri. Si, si ne lésinons pas sur les mots ! C’était même le plus pourri du port il me semble… Ne nous fions pas aux apparences !

Un bon rafiot pourri avec 400 ch au cul… Pas pour longtemps ! C’est 20 mn après notre départ que nous nous retrouvons à l’arrêt... A l’arrêt en pleine mer. Un moteur nous à lâché… Bah ! Pas de problèmes il en reste un, la traversée ne durera que 3 h ! ( au lieu de 2 h normalement ).

La mer est mauvaise et j’ai l’impression qu’on m’aspire le bas du ventre à chaque mouvement du bateau. La houle est forte. La coque claque violemment sur l’eau ! ( grâce aux chocs et au tassement de vertèbres qui en résulte je pense avoir perdu 5 cm de haut ! ) Nous avions vraiment l’impression de faire un méga tour de manège, un manège que tu trouves même pas à la foire de Lille ! Un mixe entre le grand huit et le tagada ( c’ui là j’sais pas si tout le monde s’en souvient !). Le tour dure trop longtemps et certains passagers ne le supporte pas... Y’a la famille vomito qui a nourri les poissons… Et pour une fois c’est pas nous !

Ah les îles ! Il faut reconnaître que le spectacle a de quoi clouer le bec !

D’abord les paysages, merveilleuse désolation volcanique aux couleurs mystérieuses ou pourvu d’une végétation étrange et spectaculaire…Les cactus des laves se hérissent au dessus de la végétation

Cette mer bleu turquoise… Ces plages de sable blanc… Quel bonheur d’admirer ce spectacle de la nature à trois et rien qu’à trois!

 Et puis la faune, quelle diversité ! Mammifères marins, poissons et volatiles...

Il a fallu être patient… Il a fallu marcher longtemps… Il a fallu braver la mer froide ( le courant de Humboldt rend l’eau franchement froide 18, 20°… Trop peu pour moi, je n’y plongerais qu’une fois et avec la combi s’il vous plait !)

Mais à chaque fois nous étions récompensés.

Nos meilleurs moments :

Avoir nagé à proximité d’une tortue marine durant plusieurs minutes… Une énorme tortue de mer.

Avoir nagé avec des lions de mers… Quelques fois ça fait peur hein… y’en a des gros !

Avoir vu de prés des requins pointe blanche. De très prés même puisqu’ils ont effleuré Clément… Il était enchanté !

Avoir rencontré une tortue terrestre en liberté… Une tortue sauvage !

Avoir observé d’innombrables variétés d’oiseaux : Pélicans, frégates, fous à pieds bleus, flamants roses…

Avoir découvert les iguanes marins et leur façon assez particulière de se défendre lorsque nous les approchions… Et maman c’est des nases qu’il nous envoie ? Ah ouais t’as raison, c’est quoi ce truc guileux sur ton pantalon ?

Avoir admiré le vol des raies aigles et des raies pastenagues...

C’est des images plein la tête et le cœur tristounet que nous avons quitté ce petit paradis terrestre. Nous venons de passer une journée dans les transports pour nous rendre sur la côte ouest de l’Equateur... nous allons maintenant à la rencontre des baleines…

D'autres photos sont visibles dans l'album Equateur

Après le cœur des Andes équatoriales nous rejoignons Banos, station thermale située au pied des montagnes verdoyantes à 1 800 mètres d'altitude.

C'est dommage nous commencions tout juste à nous habituer à vivre au dessus de 3000m ! 

BANOS veut dire toilette ( water en ch'ti ). C'est peut être pour ça que Clément a décidé d'être malade dès notre première nuit... El tiot y a la drisse !!!  vet ichi èn n'a plein les water !

Ce matin là, temps de chiotte ( j'crois que c'est  normal nous sommes à Banos)  nous décidons tout de même d'aller voir une cascade à proximité de la ville. Nous empruntons le chemin au cœur de la végétation luxuriante qui plonge vers la belle et gigantesque cascade El pailon del diablo ( le chaudron du diable ). Seulement  il y a un gros souci, Clément n'est vraiment pas en forme et se plaint de grosses douleurs abdominales... Nous continuons... Clément sur les épaules de Damien... Nous voyons la cascade... Oh c'est beau ! Regarde mon loulou comme c'est chouette ( il se fout bien de la cascade et encore plus du chaudron qui l'accompagne...)

Nous ne verrons pas le chaudron ! Clément est au plus mal et nous décidons de faire marche arrière. Après 45 mn d'attente... Voilà le bus qui nous reconduit à Banos... C'est alors que Clément se soulage royalement l'estomac... Je vous laisse imaginer... Lui à quatre pattes au milieu de l'allée ( normal le bus est blindé et il se tord de douleur ) moi, face à lui, à quatre pattes également, essayant de viser sa bouche pour tenir correctement le sac à vomi... Une épreuve remportée haut la main puisque tout a atterri dans le sac !  

Après une bonne nuit, nous sommes tous en forme et le soleil brille... C'est parti!

Petite ballade matinale... Nous montons au Mirador de la Virgen. De là haut superbe vue sur la ville, les environs et le sommet du Tungurahua entouré de nuages ( volcan actif de  5 023 m )

Petite ballade digestive... en route pour les tarabitas. Ce sont de petites nacelles suspendues à un cable qui vont et viennent entre les deux versants de la gorge où coule le tumultueux rio Pastaza. Nous avons choisi le plus spectaculaire "la tarabita Manto de la Novia". Waouh ! Moi qui ai le vertige... Je peux vous dire que je me suis accrochée !

Petite baignade relaxante... Banos est une station thermale réputée. Les bains sont approvisionnés par la source située au coeur du volcan... N'imaginez pas une eau limpide... Bah, limite tu hésites à y tremper les pieds ! Cette couleur jaunâtre... Bon allez j'y vais... Ouille ! Ca pique... Ben oui 45° c'est quand même chaud... Mais comment ils font eux ? Ils sont rouges-violacés et ils y restent ! Nous, nous rejoindrons le bain à 40° qui est beaucoup plus supportable !

Ce Matin direction Puyo. La route qui rallie Banos à puyo est l'une des plus belles du pays. Elle longe les gorges et passe devant plus d'une douzaine de chutes d'eau. Je suis désolée mais il n'y aura pas de photos... Vous savez les bus équatoriens... Même avec la touche anti-tremblement...

Nous sommes maintenant aux portes de l'amazonie. Nous partons dès demain et pour 3 jours à la rencontre des communautés locales dans le forêt amazonienne.

En attendant notre départ nous sommes allés rendre visite aux singes et autres animaux  dans un refuge. Ici vivent des animaux bléssés ou maltraités.

Clément était ravi... Damien un peu moins, le gentil petit singe qui lui était monté dessus devait avoir quelques problèmes de sphincters... C'est quand même nous qui avons dû supporter l'odeur durant la route du retour !

Premier vol pour première destination... Sans encombres  Presque sans encombres... 

Première escale à Madrid. Atterissage à 9h30 avant de repartir 2h30 plus tard pour notre destination finale Quito. Nous prenons notre temps...

11h40 Nous décidons de rejoindre la porte d'embarquement.

11h41 Nous nous appercevons que la porte R se situe dans un second terminal qui lui se trouve de l'autre côté du tarmac... Aie !

11h42 Nous nous rendons compte que l'embarquement a déjà commencé et que l'avion décolle dans 30'... Aie, aie aie !

11h43 Nous liberons Clément de son sac à dos et partons pour une course éffrenée à travers l'aéroport... Nous slalomons entre les voyageurs, courons sur les tapis roulants, enjambons les escalators pour ensuite nous engronffrer dans le métro qui rejoint le second terminal... La course folle n'est pas terminée puisque rebelotte, nous entamons un nouveau sprint jusqu'au bout du terminal ! Heureusement nos efforts ne furent pas vains : l'avion avait pris un peu de retard. Il n'est pas parti sans nous !

Arrivée à Quito 16h30 heure locale ( ça veut dire 23h30 chez nous... Enfin chez vous )

Nous sommes très fatigués et rejoingnons l'auberge directement pour nous y reposer après un repas bien mérité.

Quito, capitale de l'Equateur. Ville nichée en haute altitude qui culmine à 2850m. Ça explique l'état dans lequel nous sommes depuis notre arrivée ! Migraines, essoufflements, insomnies et même vertiges appartiennent aux différents symptômes du mal d'altitude... Ben ça tombe bien, c'est ce qu'on ressent !

Malgrés tout, nos symptômes sont de faible intensité.

Le réveil sera matinal.

3h30 et Clément l'insomniaque décide de lire "le club des cinq en péril" (chouette celui là, il ne l'avait lu que trois fois ! ) Décalage horaire ? mal d'altitude ? Les deux ?

Du coup, dès 7 heures du matin nous flânons dans les rues de la vieille ville. Ce centre historique est constitué de rues étroites et de bâtiments coloniaux. Il se distingue par ses innombrables églises et ses places.

Mais Quito est une ville bruyante, le traffic est dense et l'atmosphère poluée. 

Nous décidons de visiter la nouvelle ville le même jour afin de pouvoir fuir cette capitale dès demain matin... C'est trop pour nous !.

Nous allons rejoindre la ville de Latacunga (2 heures de trajet depuis Quito) Nous serons à proximité du parc national de Cotopaxi... Un peu de verdure nous fera le plus grand bien !