Chiang Raï est une petite ville tranquille à l’extrême nord de la Thaïlande. C’est également la porte d’accès vers les pays limitrophes, notamment le Myanmar et le Laos. Nous y restons quelques jours avant de passer la frontière Laotienne. Une multitude d’agences propose des excursion pour visiter les environs, il y a pas mal de choses à voir. Nous préférons louer une voiture et partir à l’aventure… Damien doit se ré-apprivoiser la conduite à gauche mais cette fois avec un véhicule automatique.
Nous découvrons la région pendant deux jours, d’abord le Triangle d’Or. Point de convergence de deux rivières et de trois nations. C’est à cet endroit que se rejoignent les frontières thaïlandaises, Birmanes et Laotiennes. Environ la moitié de l'opium illicite consommé dans le monde vient, soi disant, de cette région. Celle-ci doit son nom à la forme de triangle que forme la zone des trois frontières et à l'or que rapporte ou rapportait l'opium.
Nous montons jusqu’au point de vu en passant par le temple. Le site n’est pas spectaculaire, il s’agit surtout là d'un endroit symbolique.
Nous poursuivons notre route, visitons la ville de Mae Saï puis partons à la rencontre des différentes ethnies. Ces ethnies forment plusieurs groupes avec des identités culturelles très différentes (langues, costumes, croyances religieuses, traditions, etc.)
Ces populations ont pour origine la Chine, le sud du Tibet et le Myanmar. Elles sont arrivées dans la région depuis le début du XIXème siècle fuyant les guerres, la famine et les discriminations... Elles demeurent dans des villages éloignés et vivent principalement de l'agriculture et de l'artisanat.
Les Akhas... Leurs costumes sont éblouissants. Les femmes portent de longues tuniques, des jupes et guêtres noires décorées de broderies et de perles. Sur leurs têtes une coiffe magnifique ornée d'éléments en argent, de rubans et de perles.
Les Karens... Ces femmes, appelées aussi femmes au long cou, commencent dès l'âge de cinq ans à porter ce système d'anneaux d'un poids initial d’un kilo. Années après années le nombre d’anneaux et le poids augmentent, des anneaux sont également ajoutés aux bras et aux jambes. Contrairement à ce que je pensais, retirer les anneaux n’engendre aucun danger. Cet attirail peut peser jusqu’à 12 kg... C’est plus lourd qu’un sac de patate ! Je m’imagine mal avec le poids d’un sac de patate autour du cou toute ma vie… Quelle chance d’être née en France !
Nous faisons escale pour la nuit dans la petite ville de Mae Salong. Nous sommes dans la montagne, la nuit est fraîche et nous supportons la couette.. .C'est bon une nuit à la fraîche sous la couette ! Au petit matin le marché s’installe, un petit marché qui nous permet de rencontrer, une fois de plus, des femmes de la tribu des Akhas.
Leur sourire Ultra-Brite n’est pas lié à une consommation excessive de Gitane, de café ou de vin… Non, il est dû au mâchonnement d’un mélange de tabac et de résine produite par un insecte. Mastiquer cette mixture produit un effet excitant. Et pour ce qui est des dents noires (quand y'en a encore!) c’est un signe de beauté chez les Akhas... Chacun ses critères de beauté !
De retour à Chiang Raï nous faisons une petite pose à la plage, une plage au bord de la rivière où viennent se rafraîchir les locaux.
Nous troquons notre voiture contre un scooter pour aller au marché de jour. C’est un régal d’être parmi les locaux et de voir les marchands œuvrer... La marchande de poissons... Ah c’est pas la petite sirène mais elle le vend bien son poisson !
La vendeuse de volailles... La manucure du marché... Celle qui me fait une frayeur à chaque fois qu’elle laisse tomber sa machette. (cf vidéo)
Le soir venu, nous allons au marché de nuit. C'est un lieu où il est possible d'acheter des tas de souvenirs ou de dîner tout en regardant les spectacles gratuits.
Comme c'est vraiment pas cher nous y dînons presque chaque soir. Au menu, vers, sauterelles et gros cafards...
Nous goutons tous les trois aux sauterelles... C’est-ce qu’il y a de moins odieux... Les deux choses difficiles dans la dégustation d’insectes... Les mettre en bouche et le gout infâme qu’ils te laissent.
A Chiang Raï, il existe des dizaines de temples et l’un d’entre eux sort du lot.
Le temple blanc ou le wat Rong Klun a été créé il y a une quinzaine d’années par un artiste Thaïlandais dont je tairais le nom (si vraiment vous y tenez contactez moi)
Une œuvre contemporaine que l’on peut trouver laide, kitch ou bling-bling mais indiscutablement surprenante !