Voilà, notre séjour en Nouvelle-Zélande est quasi terminé. Il est temps pour nous de rejoindre Christchurch, un vol nous y attend pour rejoindre Auckland. Notre itinéraire passe par Dunedin, cette ville se trouve à proximité de la péninsule d’Otago. Celle-ci abrite les manchots antipodes, une espèce les plus rare au monde. Plusieurs réserves pour la protection de ses animaux se partagent les lieux. Ils ont aménagé des habitations nécessaire à leur reproduction, les animaux malades ou blessés sont soignés. Nous savons qu’il sera très difficile d’observer ces manchots en dehors des réserves payantes mais nous tentons notre chance. Nous partons à la rencontre des baies et des sentiers sauvages de cette péninsule. Le temps est encore gris, le vent souffle fort ce qui décourage certainement la plupart des touristes.
Nous sommes seuls sur chaque sentier emprunté, les plages sont désertes ou presque.
Nous ne rencontrons que quelques otaries, solitaires et endormies sur le sable ou en famille grognant sur les rochers. Nous découvrons une fois de plus des paysages sauvages: collines vallonnées et verdoyantes parsemées de moutons ou de vaches, plages multiples et immenses.
Et puis la chance nous sourit, nous venons à peine de quitter une colonie d’otarie qu’au loin nous apercevons un petit animal sortir de l’eau et se dandiner en direction des dunes. C’en est un, un manchot antipode. Sa particularité est cette coloration jaune au pourtour des yeux. Il tente de se faufiler mais la pente est trop raide et il se retrouve bloqué à mi parcours. Nous en profitons pour l’observer quelques instants.
Il a l’air apeuré, effrayé. Il a un comportement très différent des manchots de que nous avons déjà rencontrés. Nous repartons en riant des efforts faramineux qu’il doit faire pour escalader cette dune. Les manchots sont vraiment plus agiles en mer que sur terre !
Nous poursuivons la route vers Christchurch et faisons halte pour découvrir une curiosité géologique : Les Moeraki Boulder.
Parfaitement sphériques, ces boulders sont de grosses pierres disséminées sur la plage de Moeraki. La mer n’a rien à voir avec la formation de ces immenses sphères. Celles-ci ont en leur centre une masse cristalline composée de calcaire, de silice, d’aluminium et de peroxyde de fer. Cette masse attirerait les sédiments du sol et créerait ces boulles en pierre. Ces boulders sortent régulièrement de la falaise qui borde cette plage
Nous passons les trois derniers jours non loin de Christchurch… Il fait encore moche mais pour une fois on s’en fiche…Trois jours pour régler les tâches administratives. Trois jours pour retourner en enfance et partager les jeux avec Clément. La grande duduche dans le tonneau… Mes genoux s’en souviennent encore ! Trois jours pour préparer les bagages.
Trois jours pour reprendre forme humaine (là je parle de moi) Eh oui, il faut le savoir un tour du monde a quelques inconvénients… Fini le coiffeur qui bichonne ta crinière, fini l’esthéticienne qui gère ta pilosité disgracieuse, fini les minutes interminables devant le dressing à te demander quel vêtement pourrait suivre avec ta nouvelle paire de godasses. Maintenant c’est retour au naturel… Plus de maquillage…Vive les poils et les cheveux blancs. Georges le yéti n’a qu’à bien se tenir… J’arrive !
Non, franchement je fais de mon mieux. Je tente de cacher mes cheveux gris en effectuant des colorations approximatives (bon il parait que sur la photo c’est un mélange de Dick Rivers et des Forbans, je vous rassure le résultat est plutôt satisfaisant), Je m’arrache les poils disgracieux dès que j’ai un peu de temps pour moi… c’est-à-dire pas souvent. Le matin j’hésite entre le pantalon noir ou le blanc… De toute façon il n’y en a aucun qui suit avec mes godasses.
Voilà ce qui vous attend, vous mesdames qui rêvez de faire un tour du monde… Franchement ? On ne s’habitue pas… Sauf si bien sûr vous êtes "naturelle" de base !
26 jours en Nouvelle-Zélande, 26 jours qui ont passé très vite… Trop vite. Notre formule était la bonne. Louer un camper van est économique et pratique. Dès que nous le pouvions nous dormions dans des aires aménagées gratuites ou aménagées interdites. Nous avons effectué plus de 5 000 km et rendu le van dans un état aussi médiocre qu’au départ.
Nous ne partons pas très loin mais il nous faudra trois jours pour rejoindre la Nouvelle-Calédonie… Quelques escales et quelques heures interminables dans les aéroports nous attendent..