Nous quittons très prochainement l’Amérique du Sud, plus que quelques jours. Nous passons une dernière fois la douane Argentine/chili pour nous rendre à Punta Arenas. Un vol nous y attend dans trois jours pour rejoindre Santiago.
Punta Arenas... «T’aimerais bien habiter ici maman ? Moi j'trouve ça trop moche ! Qu’est ce qu‘on va faire ici ?». C’est vrai, c’est moche (si si faut l’dire c’est vraiment très moche), il fait froid, le vent souffle fort, le ciel est bas et triste... Sinistre... Désolant... Déprimant...
Allez, allez, faut pas pousser y'a tout de même un truc chouette à faire dans le coin : visiter l’isla Magdalena.
C’est une île située sur le détroit de Magellan, cette réserve naturelle protégée est l’une des plus grande pingüineras du sud du Chili. On estime la colonie de manchots à 130 000 individus. Ils viennent chaque année pour se reproduir et repartent une fois les petits prêts au voyage.
On ne va pas rater l’occasion de voir ça. Nous embarquons sur un vieux rafiot et naviguons durant 1h30 avant de débarquer sur l‘île. Le personnel de bord est très sympathique, nous nous gavons de gâteaux durant une bonne partie du trajet (j'crois que ça rend dingue de manger trop de gâteaux) Clément est le seul enfant à bord, le capitaine lui propose de prendre les commandes. C’est tout fier, la casquette du capitaine posée sur la tête qu’il nous emmène sur l’île des manchots.
Nous y sommes, c’est étonnant il y en a des centaines.
C’est le branle-bas de combat ici, des manchots creusent leurs terriers alors que d’autres les agrémentent d’algues ou d’herbes pour les rendre plus douillets. La plupart couvent déjà leurs œufs, ils émettent des cris à tour de rôle devant leurs terriers. C'est rigolot et impressionnant ! Ils sont tellement bruyants qu'on s'entend à peine parler !
il nous est interdit de les toucher mais nous les approchons de très près. Nous serions bien restés là à les observer mais il est temps de repartir. Nous nous installons, malgré le froid, sur le pont... Quelle bonne idée ! Au loin nous voyons des dauphins... Ils s’approchent...Ils sont là, à la proue du bateau. Des dauphins de Peale qui jouent durant plus d’un quart d’heure avec les remous du navire.
Nous sommes aux anges et c’est enchantés que nous retrouvons notre auberge... Une auberge classée number one dans la catégorie dégueulasse. Tu te dis que la vaisselle stockée dans les armoires est en attente d'un lavage, que la rouille au fond des casseroles peut t'apporter un apport supplémentaire en fer ou que les poils verts qui décorent un reste de bouffe dans le frigo doivent donner un p'tit goût fort sympathique... Tu sais que t'y es pour trois nuits mais t'as pas envie de faire la tournée des auberges aussi miteuses... Alors t'y restes !
Le lendemain nous nous envolons pour Santiago. Cette capitale chilienne est immense et très agréable. Nous logeons à Bellavista, quartier placé non loin du centre historique. Nous profitons des deux trois jours qu’il nous reste pour visiter cette ville.
Samedi, 6 heures, nous nous levons et rejoignons l’aéroport en métro puis en bus. Notre avion décolle dans deux heures, on a le temps... Nous sommes excités à l’idée de voir l’île de Pâques sauf qu’on ne la verra pas ! On a loupé l’avion... Manque de vigilance, pause café trop longue et erreur dans la file d'attente... Encore un peu on partait pour Buenos Aires... Quelle bande de gros nazes ! Nous sommes dégoutés et repartons la goutte au nez sans être sûr de partir pour l'île de Pâques le lendemain...