Le 15 Août, il est 5 heures du matin. C’est à coup de trompettes, de tambours et de pétards que nous sommes réveillés.. Je sais que c’est ma fête mais quand même…Faut pas pousser… J’en d’mandais pas tant ! Surtout à une heure aussi matinale ! Ils sont vraiment surprenants ces équatoriens, aucune limite lorsqu’il s’agit de faire du bruit !
Cela fait quelques jours que nous sommes à Puerto-Lopez. Ce petit village de pêcheurs, situé sur la côte pacifique, a l’honneur d’accueillir des hôtes prestigieux.
Des baleines émigrent de l’antarctique pour donner naissance aux baleineaux, dans la foulée les femelles sont fécondée en prévision de la prochaine naissance. Une colonie de plusieurs centaines de baleines à bosse s’installent quelques semaines face à Puerto-Lopez.
Ce village est également le port d’embarquement pour l’île de La Plata ( appelée également les Galápagos des pauvres ! ) et le parc national de Machalilla.
Aucune autre solution pour nous, c’est en groupe et accompagnés d’un guide que nous devons partir à la rencontre de cette petite île. Tout est très réglementé : le nombre de visiteurs et de bateaux est restreint, il est interdit de sortir des sentiers, interdit de ramasser plantes ou plumes ( t’inquiète pas Mathis… Des plumes on en a déjà quelques unes ! ). Nous en sommes conscients, c’est grâce à ces restrictions que les oiseaux se reproduisent et vivent en paix.
Nous avions vu des oiseaux aux Galapagos mais là, devant nous, des oiseaux à foison ! Des couples de fous à pattes bleus, à pattes rouges, des frégates, des femelles qui couvent leurs œufs ou protègent leurs petits. Mais surtout la grosse différence est qu’ici il nous a été possible de les approcher de très près ! Nous savons maintenant comment différencier les mâles des femelles (même si, chez nous, ça n’a aucun intérêt, nous donnerons des cours particuliers à qui est intéressé dès notre retour)
Malgré tout, nous avons été enchantés de cette petite randonnée en groupe. Ben ouais, comme quoi !
Sur le trajet du retour il était prévu que nous allions à la rencontre des baleines… Quelle déception ! Nous étions désolés et dégoûtés. C’est de loin et seulement quelques rares fois que nous avons pu les apercevoir.
De retour sur terre nous ne nous avouons pas vaincu… Je veux les voir… Nous voulons les voir… Il faut absolument les voir ! Mais c’est elles qui décident, nous le savons.
Le lendemain, départ pour le large. Une heure à suivre les baleines… Enfin une puis deux puis quatre… Elles sont là... Elles nous narguent. C’est par petit morceau que nous les voyons. Un dos, une tête, une queue, une nageoire puis l’autre…
Et l’une d’entre elle décide de nous faire un cadeau, un cadeau merveilleux, un cadeau inouïe, un cadeau inoubliable !
Un salto, un magnifique salto, là devant nous, à deux mètres de nous ! Cette masse monstrueuse qui surgit de la mer et retombe en laissant derrière elle une gerbe d’eau énorme…
Je suis submergée par l’émotion et les larmes me montent. Vraiment je suis bouleversée… Waouh ! Mais ce n’est pas terminé d’autres baleines au loin effectuent le même ballet, quel spectacle grandiose !
Je n’en reviens toujours pas… Je n’aurai jamais penser vivre de telles choses rien qu’en observant la nature. Merci... Oh oui! Merci à elle pour ce moment qu’elle nous a offert.
Ce matin levé matinal, nous nous rendons au petit port de Puerto-Lopez afin de voir arriver les pêcheurs. C’est l’agitation totale, du monde partout dans l’eau et sur la plage.
Des dizaines de sortes de poissons sont déchargés des bateaux, des beaux, des moches, des petits et des gros.
Il y a aussi malheureusement des poissons auxquels nous tenons particulièrement. Plusieurs espèces de requins là devant nous, morts. Notre loulou est bien triste, certes il profite de cette occasion pour les toucher, les observer et reconnait rapidement qu’il s’agit de requins marteaux, d’un requin Mako, requin renard et requin gris…
Pêchés par accident nous dit-on... Nous aimerions y croire !